Il y a environ trois ans, j’ai arrêté de consommer de la viande. L’été dernier, j’ai pris la décision d’arrêter également de consommer du poisson. De ce fait, je suis devenue officiellement végétarienne.
Petit rappel du lexique “végétarien, végétalien, vegan” :
- Les végétariens ne consomment pas de produits animaux (poisson, viande).
- Les végétaliens, ne consomment ni produits animaux, ni sous-produits animaux (lait, fromage, œufs, miel).
- Végan est un terme plus large, qui correspond à un mode de vie et ne se réfère pas qu’à l’alimentation. Ainsi, les végans excluent de leur consommation les produits issus de l’exploitation des animaux. Ils ne portent pas de laine, de cuir, de soie et font également attention à la composition de leurs cosmétiques.
Pour ma part, je tends de plus en plus vers un mode de vie végétalien dans ma façon de me nourrir et même si je ne suis pas encore vegan, je refuse quotidiennement des partenariats et cadeaux pour des accessoires/ bijoux en cuir.
Pour le moment, je garde ce que je possède qui est en cuir, je porte encore sacs et chaussures dans cette matière, mais je n’engrange plus rien. Ni achats personnels, ni cadeaux. Je me tiens à cette décision depuis de longs mois et j’ai un mail “type” pour refuser poliment de faire la promotion de cuir, car je reçois en moyenne 2 à 3 mails différents par jour, de marques de maroquinerie qui souhaitent un coup de pub.
Venons-en au vif du sujet : l’alimentation. Je vais essayer de faire au plus court, car je trouve qu’un message passe mieux quand on ne se perd pas en digressions ni en trop nombreux exemples.
Toutes les photos ont été prises par mes soins, à différents moments de l’année. Les salades avec tomates ont été prises l’été dernier, etc. Je mange des choses de saison et sur la pizza maison ci-dessous, nous avons mis du fromage vegan dessus. C’était un délice !
Comment tu as fait pour arrêter la viande et le poisson ?
Cela ne m’a pas forcément “pris” du jour au lendemain, mais je me documente beaucoup sur la condition animale. Sachant comme cela se déroule dans l’industrie de la viande et de la pêche, un profond dégoût s’est installé et s’est renforcé au fur et à mesure du temps. Je mangeais régulièrement de la viande “comme tout le monde”, puisque dès l’enfance, on nous serine qu’il faut manger des protéines pour bien grandir, être fort, ne pas avoir de carences en fer, etc. (Coucou le lobby qui lobotomise les foules !)
Il a fallu que j’atteigne mes 31 ans pour qu’il y ait une réelle prise de conscience, après avoir visionné des images très choquantes (qu’on tente de nous cacher à tout prix) et en n’étant plus dupe des publicités télévisuelles d’animaux qui dansent, chantent et semblent heureux, avant d’être miraculeusement transformés en nourriture… Au secours la manipulation.
Arrêter la viande puis le poisson, a été une des meilleures décisions de ma vie. Pas un seul jour ne passe sans que j’éprouve le moindre regret ou la moindre “nostalgie” du goût de la chair animale. Je n’en veux plus, et comme je n’en achète plus depuis belle lurette, mon amoureux a lui aussi suivi naturellement cette voie. Je ne l’ai jamais forcé à rien, nous n’en avons pas souvent parlé, mais je pense qu’à notre âge, on peut de moins en moins faire l’autruche et ignorer ce qui se passe dans l’industrie alimentaire.
Ce sont 3 Millions d’animaux qui sont tués PAR JOUR, en France (source). Ce chiffre me donne le vertige, c’est insoutenable. Voilà pourquoi je ne veux plus contribuer à ce massacre, même si cela “ne fait aucune différence”, je suis persuadée qu’une vraie prise de conscience est en cours.
Tout le monde autour de moi (mon coiffeur, des copines plus ou moins proches, des gens que je rencontre via mon métier…) me dit qu’il a fortement diminué sa consommation de viande. Cela n’est donc pas impossible à faire, et de diminuer à arrêter, il n’y a qu’un pas. De toute façon j’ai compris qu’il n’était nullement nécessaire pour l’être humain de se nourrir de chair animale pour rester en vie et être en bonne santé.
Mais la viande c’est indispensable pour être en bonne santé !
“Consommer régulièrement (plus d’une fois par semaine) de la viande rouge et des viandes transformées (charcuterie and co : le pire du pire) est cancérigène et augmenterait les risques de cancer du colon, du pancréas, de la prostate. En plus de maladies cardio-vasculaires, de l’hypercholestérolémie, l’obésité, l’hypertension…” (source).
“Contrairement aux loups et aux hyènes, les humains savent depuis dix mille ans cultiver la terre, grâce à quoi ils peuvent notamment produire des céréales (blé, riz, millet…) et des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…) contenant toutes les protéines nécessaires. On peut vivre sans tuer et sans carences : les humains ont une capacité morale leur permettant de choisir la justice au lieu de la loi du plus fort.” (source).
Personnellement, puisque j’aborde mon expérience et dresse un bilan ici avec vous, je n’ai jamais été aussi bien dans mon corps depuis que j’ai cessé d’ingérer de la chair d’animaux morts. J’ai de plus beaux cheveux, mes ongles poussent à une vitesse folle, j’ai moins d’acné qu’avant, je me sens globalement mieux dans mon ventre. La viande n’est en rien indispensable à une bonne hygiène de vie, ni pour se sentir fort ou faire du sport. Juste pour confirmer cela, tapez “Vegan healthy routine” ou “Sporty vegan” dans YouTube. ^^
Tu n’as pas de carences ?
C’est amusant, mais c’est LA question qui revient quand les gens apprennent que vous ne consommez plus de viande ni de poisson. Comme si il était subitement plus important de se préoccuper de notre santé et de ce qui se passe dans notre corps, plutôt que de voir directement l’aspect positif et se dire “cette personne ne participe plus au massacre de millions d’animaux, c’est vraiment chouette“. Bref.
On peut très bien se passer de viande et être en excellente santé, ce qui est le cas de tous les végétariens et vegan que je connais. Je n’ai pas de carences, puisque mon dernier bilan sanguin était excellent, que je peux courir 10km sans soucis, porter des choses lourdes, monter les escaliers, marcher vite et longtemps… Je donne mon sang régulièrement puisque ayant le groupe sanguin donneur universel, et jusqu’à présent cela n’a jamais posé le moindre problème.
Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste à Paris V joint par 7×7 : “Les végétariens sont en meilleure santé que les carnivores. Cela vient du fait qu’ils font aussi plus attention à leur alimentation et ont en général un mode vie plus équilibré“. (source)
“Un régime sans viande entraînant, dans une moindre mesure, un défaut d’apports d’acides aminés essentiels pourra être compensé en mettant l’accent sur les protéines végétales que l’on trouve dans les légumineuses (fèves, haricots, lentilles, pois…).Le bon reflexe : associer légumineuses et féculents, par exemple haricots rouges et riz, etc. Les légumineuses apportant également du fer. Autre astuce : consommer régulièrement des fruits secs comme les amandes, riches en fer.” (source)
Vous êtes plusieurs à m’avoir demandé en privé ce que je mangeais, car vous savez que je suis végétarienne, et vous vous intéressez au sujet, sans savoir concrètement quoi faire. Je vous avais dressé une longue liste de super livres pour cuisiner végétarien et/ou vegan. Puisez dedans, ou baladez vous au rayon “Livres de cuisine” dans votre librairie ou FNAC. Nul doute que vous trouverez votre bonheur à travers des lectures enrichissantes et pleines de bons conseils. Plein d’idées de sites où vous trouverez des recettes ici. Oh et accessoirement, cela fait environ trois ans que je n’ai pas été malade : pas un rhume, pas une angine, aucun virus attrapé. On peut parler de coïncidence… ou pas ! ha ha. Je prends de la vitamine B12 en complément alimentaire, sinon, à raison d’une gélule par jour. J’ai trouvé mon flacon chez Naturalia, de la marque Solgar.
“Les régimes végétariens (y compris le végétalisme) menés de façon appropriée sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs. ” (Position de la plus grande association de nutritionnistes au monde, l’Academy of Nutrition and Dietetics).
Et les enfants ? C’est grave pour eux s’ils ne mangent pas de viande ?
“Difficile de ne pas lier les doutes et les craintes autour de l’alimentation végétarienne – chez l’enfant, mais pas seulement – au manque d’études et de littérature scientifique. « Il n’y a pas d’enseignement en France sur les régimes végétariens et végétaliens », déplore Jérôme Bernard-Pellet, qui évoque tout de même deux articles scientifiques de The American Journal of Clinical Nutrition. L’un, datant de 1988 et mené en Grande-Bretagne, conclut qu’il n’y a pas de troubles de la croissance chez les enfants véganes. L’autre, de 1994, souligne que la taille des enfants véganes est normale, mais qu’ils ont tendance à être un peu plus maigres que leurs camarades omnivores. Il cite également la position de l’Association américaine de diététique, qui estime que « les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie ». Peut-être serait-il temps pour les scientifiques – français, européens, internationaux – de se lancer dans des études détaillées ?” (source)
Comme je vous le disais dans mon InstaStory hier soir, je vais débuter la lecture de “Bébé Veggie” d’Ophélie Véron aux éditions La Plage. Ma nièce ne mangera pas de viande quand j’en aurai la garde de temps en temps, ma soeur et son conjoint sont tout à fait OK avec ça et je ne crains aucun effet négatif sur la santé de cette future petite fille (elle n’est pas encore née, mais c’est une question de jours) ^^
P.S : Voici le témoignage d’Adèle, 11 ans dont 3 ans de végétarisme.
Pfff tu suis la tendance, c’est “BoBo” d’être végétarien
Ce constat est concret : oui, on parle de plus en plus de la cause animale, désormais des images “choc” filmées en abattoirs sont propagées très rapidement grâce à internet, les gens discutent de plus en plus de ce sujet… C’est donc “à la mode” ou en tout cas, actuel.
BoBo ou pas, les faits sont là. Les animaux souffrent dans les élevages intensifs, parqués dans des enclos individuels minuscules, souvent sans voir la lumière du jour, les veaux séparés de leur mère dès la naissance, des vaches épuisées de produire tant de lait, des cornes brûlées à l’acide, l’abattoir pour seule perspective… Quant aux cochons, castration à vif, sevrage, coupe de queue, meulage de dents, cages, caillebotis… cauchemars en série. (source et source).
J’ai bien envie d’être vulgaire, face à ce genre d’attaque pleine de mépris et d’agressivité (le terme “BoBo” étant redondant) mais je me contenterais de dire que chacun a un degré de sensibilité et d’empathie qui lui est propre. Si on milite pour la cause animale, on est forcément plus en colère et révolté que la moyenne des gens qui ne voient pas passer le dixième du quart des horreurs causées aux animaux. Alors, si de ce fait je suis cataloguée comme “BoBo” ou autre petit surnom ridicule, soit.
Je sais que parmi vous, qui me lisez, il y a une majorité de jeunes (et moins jeunes ^^) femmes ouvertes, cultivées, intelligentes, désireuses d’apprendre et de vous informer.
“Le végétarisme se développe : 10 % des français envisagent de devenir végétariens dans les années à venir selon un sondage Opinion Way réalisé pour Terra eco en janvier 2016.” (source)
J’espère que cet article vous aura aidé à prendre un petit peu plus conscience des choses ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire juste en dessous et à partager votre expérience, vos conseils ou avis. Je lis tous vos messages !
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